Bienvenue dans votre rendez-vous avec l’analyse lucide, le regard critique, et la voix des consciences éveillées. Vous écoutez Info Reflex, avec moi, Camille Israel, sur Radio Haïti Fusion – La radio qui va loin, mais qui reste proche de votre vérité.
Depuis plusieurs semaines, une série de mesures coordonnées semble former un étau de plus en plus serré autour de la République d’Haïti. Suspension des vols, restrictions de visas, fermeture de frontières, campagnes de sanctions ciblées, et même pressions médiatiques internationales. Mais un fait nouveau, lourd de conséquences, est venu confirmer ce que beaucoup redoutaient : les anciens présidents dominicains Leonel Fernández, Hipólito Mejía et Danilo Medina se sont rencontrés récemment pour évoquer officiellement la crise haïtienne… et tous trois réclament une intervention militaire internationale sur le territoire haïtien.
Quand l’histoire bascule : Trois présidents, une même voix contre Haïti
C’est une première dans l’histoire moderne de la République Dominicaine. Trois anciens chefs d’État, de tendances politiques différentes, se réunissent pour parler d’un seul sujet : Haïti. Et leur position est claire : il faut que la “communauté internationale” intervienne militairement, pour restaurer l’ordre en Haïti.
Cette union exceptionnelle envoie un signal fort à Washington, à l’OEA, à l’ONU, et à tous les États du continent : la République Dominicaine se pose non seulement en voisin inquiet, mais en acteur moteur d’un projet d’occupation déguisée du territoire haïtien.
Une stratégie d’encerclement régional
Les faits s’accumulent et pointent tous dans la même direction :
-
Suspension des vols commerciaux : isolement physique du peuple haïtien.
-
Restrictions de visa et interdictions d’entrée : ciblage des élites et de la diaspora.
-
Renforcement militaire à la frontière dominicaine : démonstration de force.
-
Appel formel à une intervention militaire : légitimation d’un futur débarquement.
Tout cela s’inscrit dans une stratégie régionale de verrouillage du peuple haïtien, qui vise non pas à le secourir, mais à le neutraliser politiquement, économiquement, et diplomatiquement.
Pourquoi maintenant ?
-
Vacance du pouvoir en Haïti : Idéal pour installer une “transition sous supervision étrangère”.
-
Prétexte humanitaire et sécuritaire : Une formule toujours efficace pour justifier des occupations.
-
Ressources à exploiter : L’or, la bauxite, les réserves maritimes, les terres agricoles.
-
Volonté de réorganiser la Caraïbe : Haïti devient l’obstacle gênant, à “reformater”.
Comment se défendre contre cette nouvelle phase d’intervention ?
-
Créer un front haïtien de vigilance internationale
La diaspora, les universitaires, les journalistes, les artistes doivent alerter le monde : les Haïtiens ne veulent pas d’une nouvelle occupation, mais d’un accompagnement équitable pour reconstruire leur pays. -
Éveiller les consciences populaires en Haïti
Chaque citoyen doit comprendre que l’abandon de notre souveraineté ne sauvera personne, mais nous plongera dans une spirale encore plus tragique. -
Construire l’autodéfense communautaire
L’État est absent, mais les communautés existent. La solidarité locale, la sécurité citoyenne, la souveraineté alimentaire doivent devenir des priorités urgentes. -
Dénoncer la manipulation médiatique
Trop de médias internationaux présentent Haïti comme un simple “trou noir” à contrôler. Il faut raconter notre propre version des faits, depuis nos radios, nos plateformes, nos voix.
Le piège se referme lentement, méthodiquement. Mais Haïti n’est pas une victime sans voix. Elle est une nation debout, blessée mais vivante. À ceux qui rêvent de nous contrôler, répondons par la lucidité, l’organisation, et l’esprit de résistance. C’était Camille Israel, pour Info Reflex, sur Radio Haïti Fusion – la radio qui éclaire là où les autres ferment les yeux. À bientôt, et restez vigilants.
Post comments (0)