Editorial

« Les États-Unis attaquent l’Iran sans autorisation : violation du droit international ou affirmation de puissance mondiale ? »

todayJune 22, 2025 1

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Reflex, sur Radio Haïti Fusion – Aujourd’hui, l’actualité mondiale est bouleversée par une annonce choquante : les États-Unis ont revendiqué officiellement une attaque militaire directe contre l’Iran, menée sans aucune autorisation internationale.
Violation du droit ? Provocation assumée ? Prétexte fabriqué ? Ou simple démonstration de force par une superpuissance qui s’érige en gendarme du monde ?
Ce geste unilatéral ravive les tensions les plus explosives de la scène internationale, et soulève une question essentielle : les États-Unis peuvent-ils continuer à agir au nom du “monde libre”, en dehors des règles qu’eux-mêmes ont aidé à créer ?

🧭 I. Une attaque qui défie les règles internationales
📜 Selon l’article 2 §4 de la Charte des Nations Unies, il est formellement interdit pour un État membre de recourir à la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre État, sauf en cas de légitime défense ou avec mandat du Conseil de sécurité.

👉 Or, aucune attaque iranienne contre le territoire américain n’a été signalée au moment des frappes.
👉 Aucun mandat du Conseil de sécurité n’a été délivré.
👉 Il s’agit donc, techniquement, d’un acte de guerre unilatéral – une violation manifeste du droit international public.

Ce comportement rappelle l’invasion de l’Irak en 2003, menée au nom d’armes de destruction massive… qui ne furent jamais trouvées. Washington utilise à nouveau le prétexte de menace imminente, sans preuves fournies.


🔥 II. Une escalade militaire calculée ? Ou une provocation ?
L’attaque a visé des installations militaires iraniennes, causant selon Téhéran plusieurs dizaines de morts, y compris des officiers de haut rang.
Les États-Unis justifient leur action par une prétendue opération de neutralisation d’une “menace nucléaire émergente”.

Cependant :

  • Aucun rapport de l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique) ne mentionnait de développement soudain ou illégal en Iran.

  • Les alliés européens (France, Allemagne) n’ont pas été consultés.

  • L’OTAN elle-même a pris ses distances.

🎯 Il s’agirait donc d’un acte calculé pour redessiner l’ordre régional au Moyen-Orient, affaiblir l’influence iranienne en Irak, Syrie, Liban, et renforcer l’hégémonie américaine et israélienne dans la région.


🌍 III. La réponse internationale : prudente, mais tendue

  • L’Iran parle de déclaration de guerre, promet une riposte “au moment et à l’endroit de son choix”.

  • La Russie a convoqué une réunion d’urgence du Conseil de sécurité et menace de renforcer sa coopération militaire avec Téhéran.

  • La Chine appelle à la “retenue”, mais a renforcé sa présence navale dans le Golfe persique.

  • La Turquie, la Syrie, le Liban, le Yémen se rangent derrière l’Iran moralement et diplomatiquement.

⚠️ Le risque d’une guerre régionale est réel. Une escalade militaire impliquerait plusieurs fronts :
→ Le Liban (Hezbollah),
→ L’Irak (milices chiites pro-iraniennes),
→ Les Houthis au Yémen,
→ Israël, exposé à des tirs de missiles,
→ Les bases américaines au Qatar, Koweït, Arabie saoudite…


💥 IV. Les États-Unis : puissance ou provocateur ?
Les Américains se présentent comme les garants de la paix… mais agissent en contournant toutes les règles qu’ils imposent aux autres.
Ce type d’action :

  • Affaiblit la crédibilité des institutions internationales (ONU, droit humanitaire),

  • Renforce les discours anti-occidentaux,

  • Pousse d’autres puissances à sortir de leur neutralité.

Dans l’histoire moderne, c’est souvent l’absence de sanctions après des actes unilatéraux qui ouvre la porte à des guerres plus larges :

  • L’attaque de la Serbie au Kosovo sans mandat (1999),

  • L’invasion de l’Irak (2003),

  • Le bombardement de la Libye (2011).


🇭🇹 V. Et Haïti dans tout cela ?
Même loin géographiquement, Haïti ressentira les ondes de choc :

  • Hausse du prix du pétrole, qui impactera les transports, l’électricité, et l’économie nationale.

  • Tension sur les marchés mondiaux, réduisant l’aide internationale déjà fragile.

  • Possibilité d’un isolement diplomatique plus profond si le monde se fracture entre blocs.

Mais surtout :
Haïti, pays encore en quête de souveraineté, doit observer ce mépris du droit international comme un avertissement.
Quand une superpuissance peut frapper sans conséquence, les petits pays deviennent vulnérables.
C’est le moment pour les nations du Sud, comme Haïti, de réaffirmer leur attachement au multilatéralisme, au droit, à l’équité entre les peuples.

Written by: haitiadmin

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