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Radio Haiti Fusion La radio qui va loin.
Suspension des vols américains vers Haïti : un isolement organisé, un message politique. Info_Reflex-Éditorial - Le Point sur l'Actualité.
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I. Retour sur l’histoire : d’un partage équilibré à une occupation rampante
Lorsque Haïti a proclamé son indépendance en 1804, l’ensemble de l’île d’Hispaniola était sous notre contrôle. De 1805 jusqu’à 1844, Haïti dominait tout le territoire, y compris l’est de l’île. Ce n’est qu’après la guerre de 1844 que la République Dominicaine a été créée, entraînant une séparation nette.
À la signature des premiers traités frontaliers en 1929 et après diverses rectifications en 1936, la frontière a été officiellement fixée : environ 48 % du territoire pour Haïti, 52 % pour la République Dominicaine.
À cette époque, Haïti restait un pays fort, capable de défendre ses droits territoriaux.
Mais peu à peu, au fil des décennies, sous la pression démographique, économique, militaire et géopolitique, un phénomène insidieux a commencé : l’occupation rampante.
La République Dominicaine, plus stable, plus structurée, a avancé. Elle a investi les terres voisines, érigé des clôtures, construit des routes, annexé des territoires agricoles — parfois quelques hectares, parfois plusieurs kilomètres carrés — sans aucune réaction sérieuse d’Haïti.
II. 2025 : Un constat alarmant — Haïti recule, la Dominicanie avance
Aujourd’hui, en 2025, les faits sont clairs et douloureux :
De nombreuses zones frontalières historiquement haïtiennes (notamment à Anse-à-Pitres, Belladère, Ouanaminthe, Thomassique, Fonds-Verrettes) sont sous contrôle de facto dominicain.
Des clôtures illégales ont été construites jusque dans les terres haïtiennes, repoussant chaque année un peu plus nos propres paysans vers l’intérieur.
Des villages entiers, initialement haïtiens, utilisent désormais des infrastructures dominicaines et dépendent administrativement de Santo Domingo.
Les cartes officielles dominicaines, mises à jour depuis les années 2000, montrent une île d’Hispaniola où la surface haïtienne s’est dangereusement réduite, bien plus qu’en 1956.
Pendant ce temps, en Haïti, l’État est absent.
La surveillance des frontières est quasi inexistante.
Nos autorités, corrompues ou impuissantes, ferment les yeux.
Pire encore, certains responsables vendraient discrètement nos terres aux Dominicains, contre de maigres profits personnels.
La Dominicanie, elle, avance méthodiquement :
Sur le plan économique, en attirant les Haïtiens à travailler chez eux sans droits.
Sur le plan territorial, en s’appropriant nos terres sans déclaration de guerre.
Sur le plan diplomatique, en racontant au monde entier qu’Haïti est incapable de gérer son espace.
C’est une occupation lente, froide, stratégique — et très efficace.
Elle ne fait pas de bruit, elle n’utilise pas d’armées régulières : elle utilise notre propre faiblesse contre nous.
III. Appel à la mobilisation : le territoire, c’est la vie d’une nation
Aujourd’hui, Haïtiens, nous ne pouvons plus nous taire.
Nous devons comprendre que perdre notre territoire, c’est perdre notre pays.
Sans terres, il n’y aura plus d’Haïti.
Sans frontières solides, il n’y aura plus de souveraineté.
Sans résistance, il n’y aura plus d’avenir.
Que devons-nous faire immédiatement ?
Exiger une cartographie officielle et publique de notre territoire actuel, mise à jour et reconnue par les instances internationales.
Mettre sur pied une Commission Nationale de Surveillance des Frontières, composée de citoyens patriotes, d’ingénieurs, de géographes, et d’observateurs indépendants.
Former une nouvelle génération de défenseurs du territoire, instruits, mobilisés, et prêts à documenter chaque violation.
Lancer une campagne de sensibilisation nationale, dans toutes les écoles, sur toutes les radios, pour expliquer l’enjeu vital du territoire.
Multiplier les pressions diplomatiques auprès de l’ONU, de l’OEA, et des partenaires de la CARICOM pour faire reconnaître officiellement les abus dominicains.
Créer une solidarité paysanne le long des frontières, pour empêcher la désertification de nos zones rurales et renforcer la présence haïtienne sur place.
Car Haïti n’est pas seulement un nom. Haïti est une terre, un peuple et une histoire sacrée.
Laisser notre territoire disparaître sans combat, c’est trahir la mémoire de Dessalines, de Capois-La-Mort, de Charlemagne Péralte.
C’est aussi condamner nos enfants à devenir des étrangers sur leur propre sol.
Haïtiens, réveillez-vous !
Chaque hectare perdu est une humiliation de plus.
Chaque mètre cédé est une défaite pour tout le peuple.
Il est encore temps.
Mais le temps presse.
Info Reflex — pour penser autrement, pour agir autrement.
Written by: haitiadmin
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